mardi 19 septembre 2017

On a failli larguer des vivres sur les Antilles

S'il arrive que des civils soient surpris, cela dure rarement longtemps chez les militaires, dont la
qualité bien connue est qu'ils sont en permanence prêts à tout, et Irma l'a démontré dans un aspect méconnu jusqu'à ce matin : le 1er régiment de train parachutiste (RTP) a mis en branle sa capacité d'alerte de largage de fret, si le besoin s'en était fait sentir. Le scénario d'un isolement total des îles était en effet possible, et le lot d'urgence, capable de traiter 100t a donc été activé.
On peut néanmoins s'interroger avec quelle capacité d'avions ce fret aurait pu être largué rapidement, face à ce qui constitue une réduction historique de capacité en matière d'aérotransport, signalée par ce blog à plusieurs reprises. L'Atlas n'étant toujours pas qualifié pour larguer du fret sans dérogation.
En parallèle, le 1er RTP a mis en place une capacité d'escale de cinq personnels (un sous-officier, quatre engagés) à Saint-Martin afin de traiter pax et fret dégorgeant des avions français et étrangers.
Cette contribution représente une fraction essentielle de ce que l'armée de terre fournit aux Antilles, 1200 hommes et femmes, dont un quart apporté par le SMA, a rappelé ce matin le CEMAT en réponse à une question de ce blog. Il a aussi rappelé que le SMA des Antilles avait, depuis l'an dernier, un objectif d'emploi opérationnel, en plus de celui de formation professionnelle.
Répondant à un autre concernant la durée du mandat de ses forces aux Antilles, le général Jean-Pierre Bosser a répondu ne pas avoir de réponse à ce stade -c'est l'EMA qui reste juge de l'emploi-, mais a estimé que si les fantassins envoyés dans le cadre de la contribution au maintien de l'ordre pourraient être les premiers à rentrer, ce ne sera sans doute pas le cas, par contre, des personnels du génie.

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