samedi 9 septembre 2017

Les hélicoptères, une des clés post-Irma

On le sait, déjà pour faire la guerre, la France ne croule pas sous les hélicoptères, et voici qu'une
nouvelle mission vient s'ajouter au mille-feuilles opérationnel des armées. De quoi décourager ceux qui avaient entendu le CEMA aux UED, et qui rêvaient déjà d'une pause opérationnelle pour faire reposer les hélicoptères (1).
Sur place, les opérations de secours disposent d'une flotte très composite, mais apparemment pas encore de drones (incompréhensible, en 2017). Ces voilures tournantes sont essentielles pour les opérations de secours, mais aussi, demain, peut-être, de maintien de l'ordre, qui, on le voit, s'est dégradé.
Le pré-requis de ces engins est une capacité sling (pour du fret sous élingue), un treuil (pour déposer ou rapatrier du sol, mais seuls une poignée de HM Terre en ont, contrairement à ceux de l'armée de l'air) mais aussi une capacité d'appontage des équipages puisque le BPC est amené à jouer un rôle déterminant dans la suite des opérations, comme base au large (il possède l'avantage d'avoir une bonne réserve de kérosène pour cela, et de pouvoir loger les équipages, et servir de garage aéronautique).
Aux trois hélicoptères de l'Intérieur (deux H145 de la sécurité civile et un engin de la gendarmerie, optronisé) s'ajoutent deux Puma Air, bientôt rejoints, donc, par un Puma Terre. Il sera opérationnel demain, une fois débarqué de l'Atlas qui atterrit ce soir. Les deux frégates disposent, elles, chacune d'un hélicoptère léger (Panther, Alouette III). Selon le DGSCGC, au moins "quatre hélicoptères" pourraient les rejoindre par leur propres moyens, il pourrait s'agir d'engins de Guyane (qui hébergent encore trois Puma et quatre Fennec Air, mais à la disponibilité instable).
Sur le BPC Tonnerre, le décompte est encore en cours, mais une dizaine d'engins pourraient encore venir s'ajouter à ceux déjà déployés. Il y aurait donc, dès lors, plus d'hélicoptères militaires aux Antilles qu'à Barkhane. 
A ce stade, il ne semble pas avoir été fait appel à des engins du secteur civil, qui ne manquent pourtant pas. Pour autant, évidemment, qu'on ait des euros pour payer leurs factures.
 

Mes infops et photos sur le twitter @defense137.

(1) le repos, qui peut contribuer aussi au retour, dans une année, à la disponibilité des engins, inutile d'attendre un rapport pour le savoir.