mercredi 20 juillet 2016

Elles et ils veulent servir

Ils sont un peu plus de 260, dont 80 jeunes femmes, issus d'Ile-de-France et de Normandie : ces
élèves-réservistes devraient être, pour la plupart, sur le terrain à partir du 1er août, après une formation express de 15 jours réalisée dans un camp discret à laquelle j'ai pu assister.
La plupart de leurs cadres, à commencer par le lieutenant-colonel commandant le stage, sont des réservistes. Le chef du "P2" (2e peloton), un capitaine, a servi 38 ans en gendarmerie, avant de rempiler comme réserviste, à sa demande, dès son service actif terminé. Autour de lui, pour former les jeunes, un géomètre réserviste depuis 2002 ou un chef d'équipe dans un magasin, gendarme à temps partiel depuis 19 ans.
Un moniteur, incontournable dans chaque peloton pour assurer la justesse du geste, est fourni par un gendarme issu d'un PSIG de Normandie.
Les jeunes livrent sans retenue leur vocation pour la réserve. La parole est libre, loin des éléments de langage pré-écrits. Ils veulent "servir", "apporter de la sécurité", ils sont attirés par la "rigueur" du gendarme.
Et ils ne sont "pas du tout déçus", malgré le soleil de plomb qui a éclairci -un peu- les rangs depuis le début du stage, le 15 juillet.
Certains l'affirment spontanément, ce stage, puis la réserve, est un tremplin, ou une immersion, qui les conforte dans la volonté d'intégrer l'Arme comme gendarme adjoint volontaire, ou comme gendarme.
Le plus dur, confesse l'un d'eux, c'est... "de se lever". Il est vrai que la journée commence tôt, vers 5h45, sous le drapeau. Et se termine parfois tard.  Un jeune le décode avec finesse comme un test de plus pour voir comment ils se comportent avec leur arme, sous l'effet de la fatigue accumulée.
Aujourd'hui, pas de doutes, dans la mécanisation des gestes. Le résultat, dans le grand bain, le 1er août.

L'interpellation, un geste technique répété jusqu'à la perfection. (photo JMT)
Les femmes constituent un tiers des recrues de ce stage. Leurs motivations à rejoindre la réserve ne sont pas différentes de celles des hommes.
Contrôle de l'arme. Tout échec dans tout ce qui concerne l'usage et le port du Sig 20/22 est évidemment rédhibitoire pour être diplômé. Au P2, ils et elles ont manié une arme pour la première fois... il y a cinq jours.
La réserve est un peu victime de son succès, et le matériel manque pour les ateliers pratiques. Les stagiaires s'adaptent.
Au P2, les stagiaires ont entre 17 et 29 ans. Et le droit de pomper, pour renforcer la cohésion.