mardi 19 juillet 2016

Deux Français tués en Libye, dit AP, défense ne commente pas

L'agence de presse américaine a écrit mardi que deux militaires français sont morts à Benghazi,
dans le crash d'un hélicoptère, dimanche, suite à un tir de SA-7. A cette heure, le ministère des affaires étrangères, pas plus que la défense ne se sont prononcés sur cette information, qui n'a pas été démentie.

La dépêche en langue anglaise d'AP retranscrit juste une réaction sybilline de la défense, qui dit ne pas délivrer d'informations sur ses forces spéciales (ce qui arrive pourtant régulièrement), un formule qui sonne comme un aveu. Le mot a plusieurs sens en anglais, et même si les deux communautés ont été signalées en Libye (1), à ce stade, rien n'a percé.
Le modèle d'hélicoptère, pas plus que les nationalités des occupants n'ont pas été dévoilés.
La DGSE agit de façon clandestine, souvent sans mais parfois avec uniforme, là où le COS porte toujours un drapeau français sur l'épaule, même en basse visibilité.
Traditionnellement, depuis l'Afghanistan, c'est l'Elysée qui annonce les pertes au combat. Pour les forces conventionnelles et spéciales, en tout cas.
Un compte twitter Pro-Haftar a écrit hier que les deux morts n'étaient pas des forces spéciales françaises.
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(1) une enquête de la DPSD a été ouverte suite à une information du Monde, parue plus tôt cette année, faisant état de l'engagement du COS et de la DGSE en Libye. Ces deux entités avaient déjà été déployées, dans un autre contexte, en Libye, en 2011. Les dernières pertes officielles du service action remontent à la tentative de libération de Denis Allex, en janvier 2013. Un sous-officier de la DGSE avait aussi été tué en Irak en novembre 2006 et un autre militaire avait été grièvement blessé.