samedi 12 décembre 2009

"A special & omlette, please..."

Pour le Figaro magazine, pas de doute permis, c'est à Londres que la France annoncera aux contributeurs de l'ISAF réunis en conclave sa contribution aux renforts. Et ce seront, estime l'hebdomadaire, des équipes d'instructeurs (en fait, des OMLT) et des forces spéciales, un scénario évoqué à de multiples reprises ces derrnières semaines, et notamment depuis que le prix Nobel de la Paix 2009 a décidé d'envoyer 30.000 de plus.
Notre petit sondage (1.633 clics), sans prétention, le dit lui aussi, sans forcs spéciales (49% des clics), point de salut. Tout comme avec l'OMLT (16% des clics), qui arrivent en troisième position, derrière l'infanterie (17%). En queue de peloton, le renseignement (12%), puis l'aviation et le ciblage (5%).
On le sait, le sujet est sensible en France -l'opinion est très majoritairement opposée à toute forme de renforts-, où l'on doit débattre précisément du sujet, à lassemblée, cette semaine. Pour aider toute cela, il faudra une longue scénographie. Le début de la pelote a bel et bien commencé à se dérouler, puisqu' à l'EMA, on a déjà, à mots couverts, reconnu que le renforcement des OMLT était à l'étude.

Le + du Mamouth :
Chauds bouillants, les commandos français attendent leur retour en Afghanistan depuis plus de deux ans. Ils n'auront pas été, depuis la fin "d'Arès", employés dans des mandats COS. Même si certains d'entre eux, comme les commandos marine, ont été très mobilisés sur d'autres fronts, comme la lutte contre la piraterie. Ces unités très réactives -au point de se déployer parfois avant le coup de sifflet-, bien équipées et expérimentées, aguerries comme on dit, étaient l'atout maître dans la manche du président, depuis deux ans. Pour éviter de se déployer dans le sud, là où on meurt beaucoup -les Britanniques y ont perdu plus de 100 hommes, rien qu' en 2009- la France avait successivement mis en place des OMLT supplémentaires, puis un GTIA complet en Kapisa, puis ouvert, sans la moindre retenue, les vannes de son renseignement. L'ISAF est ainsi par exemple bénéficiaire de la totalité de l'imagerie Harfang.
Mais en cette fin 2009, la chaudière afghane demande encore beaucoup de charbon, et la France a plus d'idées que de charbon à fournir. Avec un compte à rebours qui a donc vraisemblablement déjà débuté, les FS françaises seront donc très rapidement déployées. Pour les OMLT, ce sera plus long, car ces équipes demandent, comme le reste de l'armée de Terre, au moins six mois de préparation. Et comme le reconnaissaient ces derniers jours des officiers de l'armée de Terre, "on ne transigera pas sur la préparation opérationnelle, qui doit rester irréporochable..."